Histoire fascinante du Camp Marguerre et de la Batterie Duzey

Le camp Marguerre

Ce village construit en plein bois à l’arrière du front allemand servait de centre d’étude et de production de béton armé. Le camp Marguerre à Loison

Le Camp Marguerre (dit village nègre) situé à quelques kilomètres du village de Loison mérite un détour.

Ce village construit en plein bois à l’arrière du front allemand servait de centre d’étude et de production de béton armé.

Un parcours fléché agrémenté de panneaux permet de découvrir en toute sécurité de nombreuses constructions individuelles et collectives pafaitement conservées.

Sa visite permet de comprendre le quotidien du soldat allemand avant et pendant la Bataille de Verdun.

Ses décors inattendus lui donnent une ambiance architecturale remarquable.

Situé à une vingtaine de km de Verdun, celui-ci a été créé en 1915 sous l’ordre du capitaine Hans Marguerre.

Maison du capitaine

L’objectif était de construire cette fabrique de béton pour aller consolider le front.

Pour ce faire, il y avait de nombreuses voies de communication pour transférer le béton vers les différentes zones du front.

De nombreuses techniques ont été expérimentées ici, notamment celle pour construire les bunkers.

C’est en 1916 que ce lieu devient un camp de repos pour l’arrière-front allemand. Avant le déclenchement de la bataille, il permettra d’accueillir les troupes qui sont prévues pour attaquer Verdun.

Et lorsque la bataille aura commencé, le lieu se transformera en lieu de repos et en lieu d’entreposage de matériel militaire.

Mess officiers ou Kazino

Ici, on ne trouvait aucune munition, aucun fil barbelé. Nous avons vu beaucoup de sortes de bâtiments.

Nous avons vu la maison du capitaine, un cinéma, un casino (le mess des officiers), des maisons avec des décorations de lierre peintes sur les murs et des casernements.

C’était vraiment fait pour que le soldat en permission arrive à se distraire avec le cinéma et le casino.

Pour que ceux-ci aient une sensation de réconfort lorsqu’ils venaient du front dans ce camp pour se reposer.

Lors de notre visite nous avons trouvé dans le camp marguerre un code QR qui nous renvoyait sur une application. L’application est EXPLORGAMES.

C’est une application pour vous faire devenir le héros du lieu que vous visitez.

Aujourd’hui, vous pouvez plonger dans l’histoire et le quotidien du camp grâce à un explore game! On fait un bon dans le passé, en 1916, et on se met à la place d’un groupe de journalistes infiltrés dont la mission est de déjouer le plan des ennemis.

Restes d’une ancienne fabrique de béton

Il s’agit d’une visite idéale tant pour les familles avec jeunes enfants, que pour les groupes d’amis qui aiment l’Histoire et le challenge! Des tablettes tactiles sont disponibles à l’office du tourisme, au prix de 10€/tablette. Vous pouvez également télécharger gratuitement l’application sur vos smartphones. Le jeu se joue à plusieurs. Minimum deux participants et maximum cinq. C’est une belle idée

La batterie de Duzey

Longtemps, le site de Duzey sera considéré comme celui du « canon de la grosse Bertha ». En fait, il s’agit d’un site de « Max » : un canon de marine de 20 tonnes à très longue portée. Celui-ci avait des obus de 380 millimètres. Lorsque ceux-ci étaient chargés à 120 kg, ils allaient jusqu’à 25 km et quand ils avaient une charge de 183 kg, ils allaient jusqu’à 35 km. Ce pas de tir procédait à des tirs sur l’arrière-front français et vers Verdun. Ce canon était placé dans un écuvement de 4 mètres de profondeur et 23 mètres de circonférence. Les deux tunnels qui se trouvent proches de l’écuvement, longs de 80 mètres, servaient à transférer les obus dans un genre de wagonnet. Les tunnels possédaient des soutes à munitions, un poste de commandement, des ateliers de préparations de munitions et une zone de chargement. Lorsque le canon tirait, une flamme de 15 mètres sortait de l’arrière du canon. Le canon était tellement lourd que les manœuvres étaient fortement réduites. La culasse du canon pèse 2 tonnes et l’obus 750 kg. Comme au départ, ces canons étaient prévus pour être montés sur un cuirassé allemand, leur installation nécessitait la création d’une plateforme spécifique. C’est ce qu’on appelle l’écuvement. La manipulation du canon nécessitait aussi l’intervention de 3 officiers et de 70 artilleurs de la marine, et tout cela commandé par un capitaine de corvette. En ce qui concerne le camouflage du canon, tout ce qui était en béton était peint avec d’énormes taches de peinture verte. Et pour le canon, un filet était guidé par un rail qui se refermait après chaque tir. Au-dessus de la pièce étaient tendus des filets avec des feuilles sèches et des lambeaux de tissus. Lors des tirs, des leurres reproduisant des flammes, de la fumée et le son de celui-ci fonctionnaient pour tromper l’ennemi sur son emplacement. Les tirs de réglage, quant à eux, étaient réalisés par temps de brouillard, ce qui permettait de rendre le son des tirs diffus. Il ne faut pas négliger aussi qu’il y avait tout autour du canon, dans les arbres, des paratonnerres pour éviter que la foudre ne tombe sur le canon. Parce qu’on imagine aisément ce qui aurait pu se passer si la foudre avait frappé la réserve de poudre. Actuellement, une réplique du canon trône devant le site. Le canon n’a pas tout a fait les même caractéristique mais c’est à quelques mesures près.

La visite de ce camp permet de découvrir ses caractéristiques imposantes, l’aménagement spécial pour le recevoir, les trésors d’ingéniosités pour le camoufler et l’impact de ses tirs sur Verdun.

Je vous laisse ici et vous dis à bientôt pour d’autres aventures. Si vous voulez voir la découverte entière en vidéo, rendez-vous sur notre chaine youtube dans la playlist #inédit pour retrouver les deux vidéos des lieux en version longue.


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