Découverte de Muno : Un Village Cyclable en Gaume

Bonjour et bienvenue dans mon antre d’écriture pour mon nouvel article. À la fin de nos vacances d’été, nous sommes passés juste à côté de Muno. Nous étions sur la nationale et tout à coup, j’ai aperçu un panneau avec des cyclistes dessus, et au milieu était écrit : « ravel sainte-cécile« . Et en dessous, Muno, le nom du village. J’attrape mon GSM, je regarde et je m’écrie à David : « Prends la prochaine sortie !! ». Il s’exécute et me dit : « Mais qu’est-ce que tu as vu ? » 🤔.

C’est à ce moment-là que nous avons découvert l’un comme l’autre le village de Muno. Nous sommes en Gaume, en Belgique, dans la vallée de l’Aulnois (affluent de la Chiers). Bordant la frontière française, il fait administrativement partie de la commune de Florenville et est situé en Région wallonne dans la province de Luxembourg. Elle fait partie de la commune de Florenville seulement depuis 1977, avant c’était une commune à part entière.

Nous y avons découvert aussi un beau parking à côté du Ravel qui s’engouffre dans la forêt qui se trouve être la forêt de Muno.

Elle fait partie de la forêt d’Ardenne où la rivière Aulnois, affluent du Chiers, prend sa source.

Nous voilà arrivés sur le fameux parking qui se trouve au nord du village et nous descendons nos vélos, décidés à faire ce ravel. Dans un premier temps, nous observons les panneaux qui nous indiquent plein de villages : Bouillon, Bertrix, Amberloup, Carignan (France).

De quel côté va-t-on ? C’est ce qu’on se demande. On prend la décision de monter dans la forêt en direction de Bouillon.

Du parking jusqu’au village de Sainte-Cécile, le ravel monte quasi tout le temps, mais une montée douce ne vous inquiètez pas. C’est une magnifique ambiance de sous-bois et, à un moment, on y entend un cours d’eau. C’est certainement l’Aulnois qui s’écoule vers la vallée.

Nous passons en dessous et au-dessus de certains ponts, de vieux ponts qui sont magnifiques malgré qu’ils aient des renforts de soutien. Arrivés au-dessus, nous traversons la réserve naturelle domaniale de « la Sirre ».

Cette fameuse partie qui, sur la vidéo, vous propose la vue sur des moutons qui sont là pour les besoins de cette partie naturelle. Il est bien entendu interdit d’aller s’y balader, bien sûr, dans l’intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages ainsi que de la conservation des habitats naturels de la réserve. Ce qui est logique !

Le seul et unique point que je verrais comme un point négatif, mais pas seulement, également un point dangereux dans la continuité de ce ravel, c’est la route de Bouillon que l’on doit traverser si on veut continuer vers le village de Sainte-Cécile. Alors, continuer est une option et non une obligation, mais nous avons voulu aller vers ce village pour voir la suite de cette randonnée. Nous n’avions personnellement pas envie d’arrêter à ce niveau-là, nous n’en avions pas assez comme on dit chez nous. Soit ! On traverse cette route et nous arrivons dans ce magnifique petit village de Sainte-Cécile par la rue de la gare. Nous continuons sur la rue de Muno vers le centre du village. Tu pourras y découvrir une jolie église qui se nomme, je te le donne dans le mille, l’église « Sainte-Cécile ».
Elle est fameuse, cette église ; elle était fermée car on ferme de plus en plus ce genre de lieu pour le vol.

A partir de là, vous pouvez continuer mais vous devez suivre les panneaux des points nœuds. Qu’est-ce que sont les panneaux points nœuds ? Les points nœud font partie des voies cyclables en quelque sorte. On entend « vélo » et « routes », c’est ce qui nous ennuie personnellement. Ce sont des voies le long des routes, mais les automobilistes ne font parfois pas trop attention et ne se rendent pas tout le temps compte qu’ils passent trop près, trop vite ou qu’ils se rabattent trop tôt pour nous, cyclistes que nous sommes ! Et mettre notre vie en danger, nous, on ne préfère pas, donc on cherche une alternative. Et ici, l’alternative est de faire demi-tour.

Pour ceux qui voudraient continuer, je vous donne les différentes routes qui existent. À partir de Sainte-Cécile, il y a la route pour aller vers Chasse-Pierre, Herbeumont et Mortehan. Si vous voulez trouver les points nœuds en Belgique, je vous propose l’application « Fietsknoop », ce sont toutes les randonnées cyclistes et pédestre de Belgique et des Pays-Bas, mais pas que. C’est la seule application que j’ai trouvée et qui me plaît. Où je peux choisir par où je passe, si c’est une route fréquentée ou pas. Je vous la conseille vraiment (aucun intéret pour moi que vous la téléchargiez mais je vous dis ce que j’aime).

Revenons sur notre alternative de faire demi-tour. Nous redescendons tout le ravel jusqu’au parking de départ, mais pas que.

Nous décidons de continuer vers Carignan, sans pour autant avoir le temps ni l’énergie nécessaire dans nos batteries pour aller jusqu’à ce village français. Mais nous avons envie de voir ce qu’il y a de l’autre côté. Nous ne serons pas déçus quand nous apercevons ce que nous avons, plus loin et toujours dans une zone boisée, devant nous. Nous avons à ce moment précis, sur la droite du ravel en allant vers la France, un reste de château d’eau et un gros trou circulaire.

Et en plus de ça, nous avons des panneaux d’explication, enfin, c’est ce qu’on croyait, du moins. Mais pas plus d’explications que cela, en fait, ils te disent juste que c’est un ancien château d’eau et une plaque tournante pour les trains de la ligne 163A de Muno.

À ce moment précis, je croyais que la ligne 165A et 163A se rencontraient à cet endroit, mais que néni. Je viens de regarder de plus près et je vois que ce qu’ils appellent la ligne 165A est en fait la ligne 163A (la preuve en image) sur les anciens documents de la SNCB.

Ou alors, c’est encore une histoire bien belge avec une erreur sur le panneau. Le saura-t-on un jour ? Si un jour je le sais, je corrigerai ce que je dis dans cet article.

Bon, continuons notre parcours, nous avons été jusqu’à la maison forte qui se trouve à l’entrée du village de Messincourt. Elle est maintenant revendue apparemment parce qu’elle a l’air habitée. Si on suit tous les chemins qui continuent, ils vont vers Ornes(France) et ensuite vers Carignan(France). Mais je ne peux pas vous assurer qu’ils soient tous faits pour être parcourus en vélo.

Les petites histoires du coin :

Il y aurait eu à Muno en 1053 un prieuré Bénédictins qui est maintenant à l’abandon. A la fin du 16ème siècles l’édifice abandonné aurait reçu différents noms dont celui de « Musneau ».
La réserve naturelle de la Roche à l’Appel. Est une réserve naturelle de 273 ha. Elle inclue une zone de protection spéciale pour les oiseaux sauvages Ardenne méridionale et Haute Sûre. Celle-ci présente un intérêt majeur sur le plan géologique et est centrée sur la Roche à l’Appel. Cette fameuse Roche à l’appel est un amoncellement chaotique exceptionnel d’énormes blocs de poudingue (rappelez vous les dolmens de wéris) de Fépin . Par ailleurs, l’acienne tranchée de chemin de fer , au sud de la réserve, permet d’observer une coupe géologique célèbre dans le Gedinnien avec des intrusions de roches éruptives (kersantite).