Découverte du plan incliné et de la vallée des éclusiers

Bienvenue dans mon article, aujourd’hui, je vous emmène à Arzviller au plan incliné Saint-Louis. Nous sommes posés sur le camping-Piscine du plan incliné qui se trouve à quelques mètres de là. Au-dessus du camping, la chose particulière, c’est qu’on peut y observer des maisons troglodytes.

Ce camping est chouette, vous avez un espace assez grand, les sanitaires sont pratiques et propres.

Pour ceux qui voyagent en vélo, vous avez un abri avec un banc de pique-nique pour vous abriter en cas de pluie ou d’orage.

Pour ceux qui sont friands de piscine, il y en a une, mais je te défie, quel que soit le temps, de t’y mettre dedans.

C’est une piscine alimentée naturellement par une source et donc elle n’a pas le temps de chauffer qu’elle a déjà une nouvelle eau.

A l’entrée du camping ce trouve un restaurant, Si vous avez besoin de faire une lessive vous pouvez en demandant à l’accueil du camping.

Nous avons ensuite, comme à notre habitude, enfourché nos vélos pour aller jusqu’au plan incliné. Nous sommes allés le voir d’abord d’en bas et avons essayé de le voir d’en haut, mais cela n’a pas été possible car il fallait payer et laisser nos vélos dehors, ce qui ne nous a pas arrangés.

Maintenant, nous connaissons le fonctionnement de ce genre d’ascenseurs car nous en avons un comme celui-là en Belgique. D’ailleurs, c’est le plan incliné de Ronquières qui est beaucoup plus long mais moins abrupt.

Ce plan incliné d’Arzviller fonctionne depuis 1969. Le plan incliné de Saint-Louis-Arzviller est un ascenseur à bateaux qui fait partie du canal de la Marne au Rhin et permet la traversée des Vosges.

Il est situé sur le territoire de la commune de Saint-Louis, à proximité d’Arzviller, dans le département de la Moselle.

Ce canal, qui relie la Seine au Rhin, traverse deux obstacles naturels et une échelle de 17 écluses (écartées d’une distance moyenne de +/-180 m) qui permettait de franchir une dénivellation de 44 mètres.

Celui-ci a permis de remplacer ces 17 écluses dont le franchissement était long (une dizaine d’heures), laborieux et particulièrement hydrophage.

Il n’était pas rare, en effet, que certaines parties se retrouvent presque à sec, surtout en période de sécheresse. La construction de cet élévateur de type transversal est unique en son genre en Europe.

Effectivement, le plan incliné de Ronquières en Belgique n’est pas transversal. Il est constitué de deux bacs montés sur rails équipés chacun d’un contrepoids de 5 500 tonnes circulant dans la trémie sous le bac (204 galets de roulement).

Mais revenons à celui d’Arzvillers. Le tronçon de la Marne au Rhin, long de 314 km avec ses 178 écluses, demandait entre 20 et 25 jours de voyage.

Le seul tronçon de Saint-Louis-Arzviller par la vallée du Teigelbach, long de 4 km, comprenait 17 écluses avec un bief moyen entre chacune d’elles de 180/200 mètres et une dénivellation de 44 mètres.

Il y avait donc 17 éclusiers, mais quel était leur rôle ? Ils étaient chargés du maintien des écluses sept jours sur sept, et plus de 11 heures par jour. Leurs attributions comprenaient les tâches suivantes :

  • faire passer les bateaux ;
  • veiller au bon fonctionnement et à la sécurité ;
  • entretenir les vannes, les crémaillères et les abords du canal.

Et en hiver, le canal était vidé pour permettre l’entretien des écluses.

Nous avons aussi été curieux de voir l’un des tunnels à bateaux qui se trouve juste avant le plan incliné au-dessus.

Il fait partie des fameux obstacles naturels qu’il fallait passer pour aller de la Seine au Rhin.

Et face à ce tunnel, j’ai eu comme une vision du tunnel qui se trouve également en Belgique et qui est probablement aussi vieux que celui que j’ai devant les yeux.

Et la seule différence qu’il y a entre celui que j’ai devant les yeux et celui de Belgique, c’est qu’en Belgique, le canal existe toujours, mais le tunnel y est fermé et délaissé aux chauves-souris.

Je n’ai rien contre ces bêtes-là, loin de là, mais j’aurais également aimé voir celui près de chez moi fonctionner encore après tant d’années.

J’ai comme une impression qu’en Belgique, par rapport à la France, on détruit le patrimoine plutôt que de le maintenir, et c’est vraiment bien dommage.

Alors, le long de ces canaux, dans le temps, il y avait d’abord la traction des péniches.

Château de Lutzelbourg

Elle était réalisée par la force animale (2 à 4 chevaux ou mulets) jusqu’au début du XXe siècle, puis vinrent les locotracteurs sur rails, puis sur pneumatiques à partir de 1933, électriques au début, puis à moteurs Diesel.

Des anciennes locomotives « tracteurs », je vais dire, sont visibles à Lutzelbourg et à Saverne. Nous avons d’ailleurs parcouru la vallée des éclusiers ; si tu es intéressé, tu y vois quelques images dans la vidéo également.

Lorsque nous sommes partis de là, nous nous sommes arrêtés à la cristallerie qui se trouve aussi à côté du plan incliné.

C’est la cristallerie Lehrer, nous avons pu y voir la fabrication du cristal.

Si tu es sensible à la chaleur, n’y va surtout pas en été, il y fait vraiment étouffant avec les fours qui fonctionnent.

J’y ai d’ailleurs trouvé les lampes chouettes très jolie.

Au pied du plan incliné, si tu vas avec des enfants, tu y trouveras la luge alpine. C’est sûrement bien amusant en entendant les cris d’enfants qui émanent de ce lieu.

Quelques liens utiles :


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