L’Ardoisière de la Morépire

Vous rappelez-vous la découverte du site de l’ardoisière Saint-Joseph à Fumay ? Et toutes les questions qui fusaient dans ma tête ? Eh bien, j’ai voulu y répondre et je vous emmène chercher les réponses avec moi !

Nous sommes à Bertrix dans la province de Luxembourg en Belgique dans l’ancienne ardoisière de la Morépire transformée en musée. Je dirais même plutôt en musée immersif.

Car on descend vraiment dans la mine à 25 m de fond et nous pouvons nous mettre dans l’ambiance des personnes qui ont extrait l’ardoise. Il y fait noire, humide et froid.

Mais savez-vous ce qu’est l’ardoise ? C’est du schiste et le schiste est une roche sédimentaire et métamorphique, constituée de sédiments argileux de la période dévonienne.

Et justement, la veine de schiste de 100Km long parcours l’Ardenne. Que se soit Asselborn, Martelange, Bertrix ou Fumay c’est la même veine.

Donc tout au long de votre visite, vous serez entourés d’une roche qui a 400 millions d’années, vous vous rendez compte, 400 millions d’années.

Les couloirs que vous parcourez ont été creusés par les Scailtons. Un quoi ? Un Scailtons ! C’est quoi un Scailtons ? Un Scailtons, c’est un ouvrier de l’ardoises, qui travaille par le fond. Ceux qui travaillaient ici, dans la mine. D’ailleurs, j’ai trouvé quelques mots sur les différents métiers d’ardoisiers.

  • Les Scailtons : ce sont les ouvriers qui travaillent dans une ardoisière
  • Les Scailteux : ce sont les ouvriers qui posent les ardoises sur les toits
  • Les baraquis : c’est l’ensemble des ouvriers qui travaillent en surface
  • Les Trôtis : C’est l’ensemble des ouvriers qui travaille dans le fond

Sources des 4 mots : le livre « Parcours d’un ardoisier mineur » de Louis Soquay

A la base, la veine de schiste était plate, comme un livre avec les feuilles bien une au dessus de l’autre.

Mais a un moment donné, il y a eu une pression tel sur la croûte terrestre que la veine s’est soulevée.

Et donc, ici à la Morépire, elle a pris un angle de 45°, mais l’ange n’est pas le même partout. Par exemple, il est de 55° à Warmifontaine et de 62° à Martelange. C’est complètement fou de penser que dans le sud, la croûte terrestre à plus bougé qu’ailleurs.

J’avais oublié de te dire, quand tu iras visiter la mine « Au cœur de l’Ardoise » à Bertrix, que ce soit en été ou en hiver, n’oublie pas de te couvrir parce que comme dans toutes les grottes, il ne fait que 10 à 12 degrés là en bas. Et à l’entrée, on te donne un casque, parce que comme tu l’as observé dans la vidéo, ce n’est pas très haut. Et le schiste est coupant, donc si tu te cogne au plafond ça risque de te blesser.

Tu dois sûrement te demander pourquoi, sur la photo, tu as un mur droit et un autre penché ? Lorsque les Scailtons avaient creusés asser dans une salle, ils faisaient en sorte de soutenir le plafond et donc ils construisaient des murs avec les petites pierres de schistes qu’ils ramassaient et rassemblaient dans les salles quand ils avaient fini. Ce qui finissait en sommes a refaire un couloir pour pouvoir avancer plus loin.

Donc, le côté droit a été construit et le côté penché fait partie du plafond comme dans une mansarde à 45° pour la Morépire.

Savais-tu que la mine de la Morépire à 400 mètres de long, qu’elle a été exploité sur 3 niveaux et que la veine à 50 mètres d’épaisseur à cet endroit. Les 3 étages sont situé à 25 – 45 et 60 M. Mais celui que tu visites se situe à 25 mètres, car lorsqu’ils ont fait en sorte d’en faire un musée, après des années d’abandons, ils l’ont retrouvée noyer. Ils ont d’abord du évaluer l’état de la mine en faisant un constat sous eau, puis ils ont du pomper des milliers de m³ d’eau pour la vidée avant même de faire quoique ce soit d’autres. Bien-sur, ils ont du la sécurisé, y mettre l’électricité et bien d’autres choses dont je ne parlerais pas ici.

Concernant ces fameuses salles que les Scailtons creusent pour extraire l’ardoise, il faut s’imaginer qu’elles font 20 mètres de côté et qu’elles sont cubique. Et qu’entre chaque cube, ils y laissaient 5 mètres de Roche pour ne pas que tout finisse par s’écrouler.

Tu pourras t’aperçevoir aussi que dans les petits recoins de la mine, lorsqu’ils sont remonté pour la dernière fois en 1970, les Scailtons y ont laissé du matériel.

Tu pourras aussi observer que c’est comme dans les mines de charbon, il y a des rails au sol pour les wagonnets qui avaient des formes différentes des mines de charbon. Ils y en avaient des plats pour transporter les plaques de schiste mais aussi des plus profonds. Mais pas aussi profond de ceux du charbon, mais plus larges.

En parlant de mine de charbon, le travaille des deux mine étaient un peu similaire, sauf que dans la mine d’ardoise ils n’avaient pas le grisou, ni la maladie de la silicose.

Par contre, les travailleurs de schiste attrapaient la schistose. Celle-ci est également une maladie pulmonaire dû à la poussière de schiste qui contenait en moyenne 61.57% de silice et 19.22% d’alumine avec bien d’autres éléments mais ce sont les deux coupable de la schistose.

Avec aussi d’autres maladie qui survenaient comme le rhumatisme qui est aussi handicapant et qui était créé par le fait que les ouvriers dans le fond transpiraient beaucoup.

Mais comme ils étaient dans une température d’une dizaine de degrés et qu’il y faisait humide et bien ils attrapaient des rhumatismes avant l’age. Sans compter sur leurs problèmes de vue. Oui, parce que les Scailtons travaillaient à la lueur d’une toute petite lampe ce qui faisait qu’ils perdaient en quelque sorte un peu de leur vue à cause de la luminosité faible des longues journées dans la mine.

Pour revenir à la schistose, et bien c’était logique, parce que pour faire tomber le schiste par bloc, ils faisaient des trous profonds dans les parois, y mettaient une matière explosive, sortaient de la salle, faisaient exploser et revenaient travailler seulement le lendemain pour essayer de travailler avec une fumée de poussières un peu moins dense. Mais la poussière mettait tellement de temps à ce poser dans cette environnement humide et fermé, qu’ils respiraient malgré tout cette poussière. Ils avaient aussi des masques, mais le travaille était tellement intense et pénible qu’ils avaient la tendance à retirer leurs masques pour pouvoir respirer plus facilement. Pauvre Scailtons !

Mais ce n’est pas tout, ces hommes de fond remontaient ou déplaçaient également des pierres sur leurs dos. C’était des forces de la nature quand on entend le poids de 150 kg ou même plus. Mais heureusement, le portage à dos a été abandonné en 1970 à l’ardoisière de la Morépire.

Tu vois, quand tu iras à la mine, tu verras que ce métier n’était vraiment pas facile. Mais il est temps pour moi, après je l’espère, t’avoir donné envie d’aller visiter l’ardoisière, de te dire que j’arrive à la fin de mon article. J

e ne vais pas t’expliquer la totalité de ce que j’ai vu et de ce que j’ai appris, car ce ne serait plus marrant pour toi lors de ta visite de connaître tout à l’avance.

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Quelques liens utiles :

Infos pratiques de la mine

La mine gourmande

La visite apéritive

Le cap nature (juste à coté pour les enfants)

Partir en vélo depuis l’aire de cc d’Herbeumont, c’est possible

Le livre de Louis Soquay en vente à la mine

Le Livre de Louis Soquay que j’ai adoré et dévoré. C’est un livre autobiographique de Louis qui travaillait dans la mine à Bertrix.

Vous le trouverez dans la boutique de la mine

Un commentaire sur « L’Ardoisière de la Morépire »

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