Bonjour les voyageurs !!
Comme vous l’aurez compris, on est à la mer de sable de Stambruges. Elle se situe en province du Hainaut et dans la commune de Beloeil. Elle est considérée comme patrimoine majeur de Wallonie.
Ici aussi, il y a beaucoup de légendes ! Comme vous avez pu le remarquer, On adore ça !
Nous nous dirigeons vers la chapelle de L’Ercompuch. Normalement, cette chapelle est bordée de deux arbres à loques, mais l’un d’eux est tombé. Vous vous demandez sûrement « Quelle est la signification de la chapelle de l’Erconpuch ? »
En français, on peut y comprendre : La chapelle de l’Arc au puits ,
ERCON => ARC
PUCH => PUIT
Restaurée et agrandie en 1889, certains pensent qu’à l’origine, elle occupait un emplacement où il y avait une source, ce qui n’est plus d’actualité.
Cette fameuse source, avait des pouvoirs de guérison, mais rien ne l’atteste.
Deux bancs sont installés devant l’entrée de la chapelle, ce qui invitent les gens de passage à s’y asseoir.
Bref, tout ça pour te dire qu’à cet endroit cohabitent deux croyances différentes.
Que sont ces fameux arbres à loques ?
La deuxième croyance dit d’y attacher un vêtement ou un objet porté par une personne malade, en espoir de donner son mal à l’arbre et pour que la personne guérisse.
On remarque aussi que celui-ci est rempli de clous.
En effet, autrefois, c’était une tradition courante dans le nord de la France et même en Belgique, de planter un clou dans un arbre, un menhir ou une statue, en récitant un prière ou en faisant un vœu.
Ici, dans ces fameux arbres, ce sont des loques qui ont pris le pas sur les clous. Ce rite s’apparente au rite du chêne à clous de Saint-Antoine d’Herchies ou de la fontaine de Saint-Martin de Wulverdinghe en France.
Les arbres de Stambruges sont invoqués tous les deux pour la guérison des maladies de la peau, des rhumatismes et des maladies infantiles.
La mer de Sable est une grand étendue de sable qui a été créée par l’homme. Il s’agit d’un vaste terrain sablonneux, en quelque sorte une plage en plein milieu de la forêt.
Autour, se trouve une réserve naturelle de 22 hectares.
L’emplacement de la mer de sable à été asséchée par l’homme au milieu du 19ème siècle. Cette réserve comporte de nombreux milieux comme des landes tourbeuses, des forêts de jeunes bouleaux…
On y retrouve d’ailleurs beaucoup de bruyères, callune et Rossolis. Bref, un moment nature que l’on a apprécié. Mais en revenant en arrière, on peut s’apercevoir qu’au 13 ème siècle, il y avait, à cet endroit, un grand étang que toute la région appelait « Mer de Stambruges ». Le gens du coin venaient y pêcher et elle fut asséchée en 1852 exactement.
C’est également le départ de plusieurs promenades dont celle ci :
En ce qui concerne la forêt indivise : on appelait « forêt indivise », un statut particulier acquis après plusieurs siècles de lutte entre la ville et le pouvoir royal.
L’indivision est la situation dans laquelle se trouvent plusieurs personnes, appelées indivisaires, qui possèdent un ou plusieurs biens.
Enfin, pour lutter contre le morcellement de la propriété, un mécanisme singulier autorise l’apport des bois indivis à un groupement forestier, sans unanimité. Je vous avais promis dans la vidéo de vous donner les explications pour « Forêt indivise ».
Un peu d’histoire maintenant …
Origine du mot arconpuch : il vient du mot Ercon : arc et puch : Puits.
Ce mot est né il y a des siècles, car il existait une fontaine à 50 m en face de la chapelle qui avait l’apparence d’un puits qui surplombait un banc de pierre en forme de voûte. Les vaches se désaltéreraient au « crompuch ». On a, par métathèse, transformé « cron » par Ercon. On le traduit ensuite par arc-on-puch francisé par Arc au Puits. Puis par arbre-au-puits. Il y a un arbre et une chapelle (objet de 2 cultes différents) qui ont pris le nom de puits par rayonnement.
Légende de la Vierge des bois :
Il y a longtemps, une Vierge est apparue sur l’arbre fétiche de l’époque. Le curé enlevait la Vierge de l’arbre pour la mettre dans l’église de Stambruges, mais le lendemain elle était revenue sur l’arbre.
Lorsqu’il allait de nouveau l’enlever, la Vierge lui demanda de lui construire une maison à côté de l’arbre. Ce qu’on lui fit en bâtissant cette petite chapelle.
Une autre légende rapporte que la statue a été trouvée pendant une guerre et que comme les soldats ne pouvaient la briser, ils la plaçait sur une armoire. Le lendemain, sa robe était toute crottée. Elle s’était promenée et était revenue pour montrer qu’elle ne craignait pas la guerre. On lui éleva une chapelle là où elle retournait quotidiennement.
Pour ceux que cela interesse, Faire le rituel (pour l’arbre à loques) :
Une des particularités des lieux est de faire cohabiter deux traditions, deux croyances : l’une religieuse, l’autre païenne… les deux cultes finissent par fusionner.
Ce rituel permet d’alléger les souffrances, en accrochant au tronc d’un arbre un morceau de vêtement, une loque, un linge votif, un bandage, une chaussure ayant été en contact avec la plaie et appartenant à la personne souffrante.
Il faut ensuite faire un sacrifice, les droïdes faisaient des offrandes de la Terre Mère. Les pèlerins mettaient une pièce dans la chapelle et allumait une bougie ou neuvaine (toujours actuellement, il y a des bougies allumées), avant de tourner trois fois autour de la chapelle en récitant une prière.
(Source : Panneau sur place à la mer de Stambruges à coté de la chapelle).
Après tout cela, si j’avais personnellement une demande en tant que Voyageurs de Belgique a te faire, c’est que si tu vas sur les lieux, s’il te plaît, garde ce lieu propre et respecte-le ! C’est tellement chouette de découvrir des lieux dans un état impécable, respecté et propre. Tu ne trouve pas ? Merci à toi de m’avoir lu, à bientôt pour d’autres légendes et descriptions d’autres lieux.
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